Œufs bio : une activité rémunératrice source de débouché pour les céréales

Le développement important du marché des œufs alternatifs, notamment bio, a motivé la coopérative Vivadour à mettre en place une nouvelle filière. Le centre de conditionnement Cocorette de Montauban recherchait de nouveaux producteurs pour répondre à la demande des grandes et moyennes surfaces. C’est ainsi qu’est né entre les deux entités un partenariat dans lequel l’activité de production de la coopérative et les activités de conditionnement et de commercialisation de Cocorette sont complémentaires.
A ce jour, une vingtaine d’agriculteurs sont déjà prêts à concrétiser un projet et ont commencé à suivre des formations, mises en place par la coopérative, pour se familiariser techniquement au métier d’éleveur de poules pondeuses.
L’activité s’annonce rémunératrice et sécurisée grâce au prix des œufs indexé sur le prix de l’aliment. Le contrat pluriannuel avec Cocorette sécurise le débouché.
De plus, la filière aura un impact collatéral bénéfique sur la valorisation des cultures bio produites par les adhérents, par le biais de l’alimentation animale. A terme, l’activité œufs bio consommera la production de 5000 hectares de céréales et oléo-protéagineux. Les poules seront nourries à partir de matières premières originaires à 100 % du Sud-Ouest. Grâce à la mise en place de cette filière, un nouveau débouché est assuré pour les céréaliers et une croissance de la fabrication d’aliments est à prévoir pour l’usine dont Vivadour est partenaire, Sud-Ouest Aliment.

S’engager sur chaque projet

Chaque projet de pondeuses consiste en la création d’un bâtiment unique de 6 000 ou 9 000 poules, sachant que l’objectif du partenariat avec Cocorette est d’atteindre 150 à 200 000 pondeuses mises en place d’ici 2021. Les œufs sous agriculture biologique seront la locomotive de la nouvelle filière de Vivadour. Une production d’œufs label rouge et de plein-air se développera aussi en parallèle. Avant d’entrer en production, un délai de 18 mois est nécessaire pour constituer les dossiers et réaliser la construction. Quatre personnes se consacrent pleinement à l’accompagnement administratif et financier des projets ; aux relations avec les constructeurs et fournisseurs d’équipement et de poulettes ; ainsi qu’au suivi technique des producteurs. Un cahier des charges précis du bâtiment ad hoc a été défini pour proposer aux futurs éleveurs les outils de production les plus performants. Le cahier des charges intègre aussi les contraintes de production label rouge pour la polyvalence des bâtiments. La coopérative s’engage sur chaque projet en se portant caution à hauteur de 40 % auprès des banques. Pour un bâtiment de 1200 m² et 6000 poules, il faut compter 300 000 à 350 000 euros d’investissement. La plupart des installations seront équipées d’une toiture photovoltaïque, sachant que la vente d’électricité couvrira une partie des annuités. Des aides du PCAE (plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles, NDLR) pourront également être attribuées et encouragent les projets.

Une gamme « Gers » complète

La commercialisation des œufs des producteurs de Vivadour sera donc assurée par la société Cocorette, principalement sous la marque « Œufs du Gers ». La marque Gers est déjà valorisée avec les volailles et les produits canards gras et elle s’étendra à la production d’œufs bio, label rouge et plein-air. Notre démarche s’accorde avec la stratégie de Cocorette de développer les marques régionales pour répondre à la demande de la grande distribution. Par ailleurs, pour renforcer et protéger l’identité locale des œufs de nos producteurs, une demande d’Indication Géographique Protégée (IGP) est en cours d’étude.

Inauguration du premier bâtiment de poules pondeuses à Taybosc (32)

Ce jeudi 11 octobre se tenait l'inauguration du premier bâtiment de 6 000 poules pondeuses bio, 3 semaines avant l’arrivée du lot de poules. L’ensemble des parties prenantes de la filière étaient présentes : centre de conditionnement Cocorette, fournisseurs de matériel, bâtiment et poulettes, usine d’aliment, techniciens Vivadour, mais aussi d’autres partenaires comme les banques, assureurs, chambres d’agriculture, Région, Coop de France, ainsi que de nombreux agriculteurs. 250 personnes ont participé à cette journée: présentation de la nouvelle activité de la coopérative, des projets, des outils de production et échange sur les moyens mis en place pour structurer et pérenniser la filière étaient le programme de ces portes ouvertes.